mercredi 29 avril 2009

Nos idées avancent …Alors que la Section PS de Saint-Denis se déprécie.

En 2008, en prémisse de l'élection municipale une seule personne avait été candidate pour être tête de liste du Parti Socialiste PS. Elle fut élue comme telle avec 24% des voix de la liste des votants; c'est à dire avec 76% d'abstention.

En 2009, lors du vote qui a servi à valider la liste PS Ile-de-France conduite par Harlem Désir pour les élections Européennes, il a été noté que seuls 12% des inscrits ont votés. Il suffit de faire le calcul: il y a eu à Saint-Denis 88% d'abstention.

Si nous ajoutons à cela les résultats des votes qui ont conduit à l’élection des membres de la commission administrative(C.A)actuelle; lesquels sont si contestables qu’ils discréditent même notre capacité – en tant que socialistes – à mener comme acteur des actions politiques en toute transparence.

Ne parlons pas non plus, du score cocasse obtenu à la suite du Congrès lors du vote du Premier Secrétaire de la section.

Que nous disent ses indicateurs ?
Ils confirment tout simplement ce que nous savions déjà; la section PS Saint-Denis va mal. Un figuier ne peut produire que des figues. Notre section a à sa tête des représentants mal élus du fait d'un système qui a déjà fait ses preuve et qui malgré tout arrive à la limite de son fonctionnement. C'est ce système qui a produit au fil du temps des représentants incapables politiquement de porter les projets du Parti qu'ils prétendent servir.

Le taux d'abstention record enregistré au fur et à mesure des consultations internes posent à la fois des questions sur le management politique proposé, mais aussi la question cruciale de la crédibilité des hommes pour qu'enfin soit traitée la récurrence des mots que nous dénonçons. En d'autres termes, nous avons à Saint-Denis un bon produit en tant qu'organe et de mauvais commerciaux pour le vendre.

D'où l'importante question d'une Primaire avant les prochaines élections municipales. Laquelle devra être ouverte à tous avec des droits et devoirs imposés pour tous. Et cette idée de justice, qui pose la question de notre survie ne cesse de prendre de l'ampleur. Elle est de plus en plus partagée par une grande majorité des membres de la section et sympathisants du Parti.

Ces socialistes acceptent tout simplement l’évidence d’une nécessaire rénovation de notre section. Les uns le disent en faisant acte d'intégrer notre association. Les autres en acceptant d'oser en parler ouvertement avec ceux qui nous combattent.

Mais au-delà de ceux qui nous combattent, il existe des camarades qui ne sont pas d'accord avec nos idées mais qu’il faudra convaincre au fur et à mesure du bien fondé de l’organisation de « primaires » comme une valeur à intégrer dans notre volonté de moderniser démocratiquement notre échiquier politique dionysien. C’est un risque à prendre si l’on veut rassurer et convaincre les plus de 80% des militants qui se refusent d’accomplir aujourd’hui leurs actes de militants. Mais pas seulement eux, mais aussi montrer à la population que le PS Saint-Denis fait acte de modernité en acceptant d'ouvrir ses portes et fenêtres.

Sauf à être cynique et à faire d’une candidature une question de vie ou de mort, il n’y a aucune fierté à prétendre être le représentant de 40% des 20% de militants qui fréquentent régulièrement la section de Saint-Denis.

Notre association travaille à faire revenir toutes ces personnes qui ont quitté la section, dégoûtés de voir les pratiques qui ont conduit à la
mainmise de certains camarades sur l’ensemble des organes de notre section. Il s'agit de ceux qui sont incapables de faire la différence entre leur vie de couple dans la citée et les implications que peut avoir celle-ci dans la conduite des politiques à Saint-Denis.

Ce sont toutes ces ambiguïtés portées et assumées par l'équipe dirigeante actuelle que nous dénonçant et que d'autres avec nous vivent mal.

C’est une question de survie pour des jours à venir meilleurs.

Passer par la case « primaires » est pour nous le seul moyen de ramener dans la section ceux qui ne viennent plus, mais aussi celui de faire venir une base militante capable d’aider le parti à faire face à ses besoins politiques et logistiques.

Passer par la case « primaires » c’est également accepter de débattre et de lutter contre notre démon préféré : la division. Celui-là même, qui fortement sous-estimé en 2008 nous aura fait perdre les élections municipales avec la désaffection de plusieurs de nos membres, dont apport auprès de nos adversaires politiques fut sans appel.

Après plus de 20 années d’exercice du pouvoir par certains et sans contester l'historique des luttes passées,il nous faut aujourd’hui en tant que socialistes dionysiens admettre de façon absolue, la nécessité d’une procédure moderne et sans équivoque pour trancher la question du leadership de demain.

Accepter l'idée d'une « primaire » c’est aussi s’accorder les moyens de parvenir à une critique interne apaisée, non conflictuelle et de s'y préparer en acceptant par le compromis l’ouverture de la C.A actuelle à d’autres sensibilités politiques; une sorte de gouvernement d'Union Socialiste à Saint-Denis. C'est nous rendre fréquentable par l'ensemble des démocrates de notre communune, visible et attentif aux attentes de la population afin de créer progressivement les conditions d'une alternance municipale.


Frédéric KOULOUFOUA.
Membre de la Section PS de Saint-Denis.
Porte parole de l'Association Futur Saint-Denis.