Juste un petit conseil amical à ceux qui devront affronter dimanche prochain des duels avec le Front National au second tour : crier « halte au fascisme » n’est pas une solution, pas plus qu’abandonner la stratégie du cordon sanitaire face au Front National ne serait une option sensée ; il importe au Parti Socialiste d’affirmer sa force, de défendre une société métissée et assumée comme telle, qui certes traverse des problèmes, mais sait qu’ils ne se résoudront aucunement dans l’affrontement et dans la haine d’autrui, mais bien au contraire dans le rassemblement. Il es important de susciter des votes positifs, non pas de peur ou de repli. et positiver la présentation du projet socialiste pour susciter l’adhésion populaire. Il est également important de sortir du pessimisme qui s’impose sous la dictée de spécialistes du dénigrement et du noircissement permanent de la situation : il y a dans les départements, dans les villes, de formidables énergies qui se déploient, des projets qui réussissent grâce à l’investissement des collectivités territoriales, et qui méritent d’être mis en avant et portés en exemple. La meilleure façon d’affronter les problèmes qui existent – et qui nourrissent le vote extrême – n’est pas de se laisser hypnotiser par eux (dans cette sorte de fascination morbide dont je parlais au début de ce billet), mais de relever la tête, pour sortir de cette stratégie de l’échec dans laquelle il est si facile de se perdre.
